La gestion éco-responsable du Golf d'Opio-Valbonne

Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations de l’ensemble des golfs Resonance Golf Collection. L’impact des produits phytosanitaires sur la faune et les sous-sols, la raréfaction de l’eau, les coûts des énergies sont pris en considération au quotidien afin de concilier respect de l’environnement et pérennité.

Richard Mérieux, notre superintendant se livre sur les actions menées face aux enjeux écologiques au Golf d'Opio-Valbonne

Le Golf d’Opio-Valbonne est largement engagé depuis quelques années déjà en faveur de la transition écologique, chaque action réalisée sur le golf est mûrement réfléchie pour s’assurer du respect des ressources naturelles et de la biodiversité qui nous entoure.

Richard, notre superintendant, axe son travail autour de trois piliers qui constituent les fondamentaux d’un entretien responsable :

  • La gestion de l’eau
  • La préservation de la biodiversité
  • L’utilisation contrôlée de produits

1. La gestion de l'eau

Notre eau provient des rivières souterraines qui serpentent sous la quasi-intégralité des Alpes Maritimes. Nous utilisons donc des forages qui sont redirigés vers un bassin de rétention existant depuis les origines du tracé, en 1966. Ce bassin fait 5000m3 et nous permet d’avoir un minimum de réserves en cas de difficultés.

Même si on travaille régulièrement sur notre système d’arrosage, il reste perfectible. Le réseau d’origine a été conçu à une époque ou la préservation de la ressource était loin d’être prioritaire. La philosophie était en plus de penser qu’un golf doit être intégralement vert… Donc tout un tas d’arroseurs ne servent aujourd’hui à rien, ou doivent être modifiés au niveau de leur sectorisation car ils arrosent des zones hors jeu…

Le postulat de départ de n’importe quel système d’arrosage devrait être simple : on n’arrose pas les roughs et on ne vise que les zones de jeu. De fait, nous travaillons sur l’évolution de certains arroseurs pour passer d’un schéma plein cercle, qui parfois se retrouvait à arroser la route adjacente ou la forêt, à des arroseurs plus précis. L’idée étant de trouver constamment le meilleur rendement de l’eau possible. On s’est ainsi mis à sectoriser l’arrosage des fairways. En cas de sécheresse on sera capable de n’arroser qu’une petite bande de fairway d’environ 25m de large au lieu des 40m. On maîtrisera donc toujours mieux notre consommation d’eau, mais on pourra aussi préserver un minimum les zones de jeu.

Un axe d’économie de la ressource important est l’étude des graminées utilisées. La conversion de flore est un puissant outil de réduction de notre consommation d’eau. On connaît certaines graminées qui sont plus robustes à la sécheresse, moins consommatrices d’eau et qui sont capables d’hiverner. Mais le terrain, l’exposition, la configuration climatique de l’endroit et même de certaines zones doivent se prêter à leur implantation. Une graminée comme la Bermudagrass adore les températures chaudes, la lumière et est capable de coloniser comme le chiendent mais de manière plus fine. Sauf qu’à Opio-Valbonne on doit composer avec du relief, une exposition plus limitée due aux arbres très présents et même à certaines zones qui en hiver sont particulièrement froides. On a même une zone qu’on appelle la glacière vers le 11, 12, 13 car elle ne dégèle quasiment pas en plein hiver. Du coup à l’inverse de la majorité des parcours de la région qui sèment du Bermudagrass, nous avons préféré un mélange de graminées composé par du ray-grass du pâturin et de la fétuque.

Les discussions avec les différents services de l’État au sujet de l’eau sont bien plus ouvertes depuis l’an passé. La sécheresse de 2022 a permis de communiquer énormément d’éléments sur notre manière de travailler, sur notre politique de préservation de la ressource. La connaissance de nos pratiques est bien plus grande désormais de la part des services de l’État au sens large. Lors des contrôles et des diverses réunions, on a pu pleinement exposer nos problématiques et ce qu’on avait déjà mis en place pour préserver toujours plus la ressource. Cette communication, cette transparence, sont essentielles.

2. La préservation de la biodiversité

Opio-Valbonne propose tout un tas de micro-climats. Le soleil direct n’est pas présent partout et ça en fait un parcours exigeant à entretenir. Ce genre de tracé demande une attention très particulière sur la circulation d’air. Il ne faut pas négliger l’entretien de la forêt et une sélection des sujets à déboiser pour favoriser cette circulation de l’air et de la lumière sur les zones de jeu. Au passage, tout ce qu’on coupe est broyé et rejeté sur place, ce qui permet d’enrichir le sol. Les billes de bois trop grosses ne sont pas évacuées pour autant. Elles nous servent à construire des murs de bois sur le parcours. J’en ai même créé un façon serpent le long du 11. Les golfeurs ne comprenaient pas l’idée, ils avaient l’impression qu’on gâchait du bois et certains repartaient même avec une ou deux bûches sous le bras… Pourtant, ce genre de mur est non seulement valorisant pour l’endroit mais en plus ce sont des niches à insectes idéales. C’est aussi pour cela qu’on a conservé les souches d’oliviers morts au 17. Cela nous paraissait tout autant esthétique qu’un moyen pertinent de témoigner du passé du lieu qui était une ancienne oliveraie. Sans compter qu’on préserve davantage la biodiversité du site avec ces nichoirs naturels.

Le départ du 18 est un autre bon exemple du dialogue constant qu’on a avec la nature. Les plateformes de départ sont en synthétique sur ce par 3 pour préserver les arbres qui les entourent. Un départ classique nous aurait obligé à ouvrir la forêt donc concrètement à abattre certains arbres. Mais l’ambiance globale du lieu aurait été complètement dénaturée. Ce choix d’un départ synthétique est donc lié à notre volonté de ne pas saccager l’endroit au profit du parcours.

3. L’utilisation contrôlée de produits

On teste depuis de nombreuses années des manières de renforcer les plantes, de les préserver au mieux des attaques de maladies qui peuvent amener à des catastrophes. On arrivera de mieux en mieux à limiter l’impact ou la virulence de certaines maladies grâce à la connaissance des sites sur lesquels on travaille : quel est le sous-sol, quel est le climat, quelles sont les graminées qui s’y plaisent ou non ? Mais trouver la bonne recette, identifier les zones sensibles du parcours et donc bien anticiper les choses au sens large pour au final moins utiliser de produits ça prend du temps. D’ailleurs, je ne parlerais pas de 0 phyto, mais plutôt de 0 produit de synthèse. Les phytos il y en aura encore après 2025, mais ils devront bénéficier d’une appellation biologique. Il faut aussi travailler sur la manière dont on amende nos terrains et je préfère micro fractionner nos apports en engrais pour m’assurer que les plantes prennent juste ce dont elles ont besoin et être certain que rien ne part dans les cours d’eau adjacents.

Si on veut limiter les maladies, le dollar spot ou la fusariose notamment, donc éviter l’utilisation des produits, il faut travailler le sol et voir à quel climat on se confronte. Le travail du sol vise à oxygéner la terre, à favoriser la pénétration de l’eau et les échanges gazeux. Ensuite il faut être vigilant au climat, à la météo, aux phénomènes orageux propices à la proliférations de bactéries, de champignons et donc de maladies. Concrètement, certaines années on va pouvoir s’en tirer avec un travail du sol régulier sans forcément devoir établir une stratégie de fertilisation ou de traitement complexe et parfois le facteur climat jouera en notre défaveur. Donc sans produits de synthèse, ce sera nécessairement plus compliqué selon les parcours. C’est un message important à faire passer aux joueurs : il va falloir être beaucoup plus tolérant à l’avenir. 

Entretien avec Guillaume Verney-Carron, Directeur du Golf d'Opio-Valbonne

Label pour la Biodiversité

On a la chance à Opio-Valbonne d’être les garants de 220 hectares de nature sur l’ensemble du domaine. Autant avoir une connaissance la plus fine possible de ce qu’on doit protéger et de la manière dont on peut surtout interagir le mieux possible avec cette biodiversité. Effectuer un état des lieux précis nous permet de valider ou de modifier les actions que nous avons déjà mis en place vis-à-vis de certaines espèces. On a un réel besoin de savoir. Ce label et surtout le recensement des espèces qu’il induit nous permet d’avoir une meilleure connaissance de la faune et la flore présente sur le parcours. C’est aussi un outil important de communication auprès des joueurs, mais aussi lors de réunions publiques qu’on a de plus en plus avec les communes, les régions ou autres acteurs publiques.

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Alpes Maritimes en situation de Crise Sécheresse

Depuis le 11 août le département des Alpes Maritimes est en Crise Sécheresse. Aussi le Golf doit respecter de fortes contraintes d’arrosage nous obligeant à prioriser nos actions vers les greens.

Chaque joueur peut aider à la préservation du parcours en respectant l’étiquette (remettre ses divots et relever ses pitchs) mais également en ne roulant que sur les chemins avec les voiturettes. Grâce à l’action de tous, nous maintiendrons durablement la qualité du parcours.

Merci à tous pour votre compréhension

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